Qu’est-ce qu’on s’est emmerdé...

Alléluia, je sors enfin de ma torpeur ! Mais bon, faut avouer que niveau tennis, ce mois de juillet est un vrai désastre ! Qu’est-ce qu’on s’est emmerdé… Et je ne te parle même pas du reste… Le reste ? Cette horreur de Coupe du Monde, cette connerie de Tour de France et cette merde de Paléo ! Non sérieux, déjà que le bal des dopés est d’un chiant à mourir avec des coureurs aussi prêts à attaquer qu’à arrêter la piquouse, France 2 nous met ce théoricien de Laurent Fignon à l’antenne. Entre balancer mon poste à travers la fenêtre et l’éteindre pour le reste du Tour, j’ai quand même choisi la deuxième solution.

Sinon, toi tu aimes le Paléo ? Ben désolé mon pote, on n’est pas fait du même bois ! Je le dis et je le répète : le Paléo est à la culture ce que les Mémoires de Sophie Favier sont à la littérature ! Heureusement, il n’y a pas que des défauts à Paléo : pendant 6 jours, ce festival nous débarrasse d’une grande majorité de crétins, oh pardon, de lycéens qui peuplent nos villes.

Bref, je disais donc que tennistiquement parlant, juillet est aussi plat qu’une journée à la Valser. Oh, il y a bien le traditionnel tournoi de Gstaad mais, entre nous soit dit et sans vouloir vexer mes copains de Grand Chelem, cet «événement» peine à exister en plein milieu de l’été. Et là, permets-moi de rejoindre mon ami Jean-François Collet. Comme tu le sais, le rendez-vous bernois a dû faire face aux forfaits de Stan et Rodgeur. Si on peut comprendre l’absence du Maître, obnubilé par ses records, ses sponsors, son dos, ses jambes, son nouveau coach, son Séverin Lüthi, sa femme et ses jumelles, l’absence de Stan est inexcusable. Et je pèse mes mots. Elle est non seulement inexcusable, elle est même impardonnable !

Pour quelles sombres raisons le Vaudois n’a-t-il pas participé à ce tournoi organisé à quelques kilomètres de chez lui, sur sa surface préférée ? Si ce n’est qu’une question de prime à la participation, je trouve ça complètement con et débile, limite scandaleux. Quelqu’un peut m’expliquer cette tendance de merde dans ce pays à faire tout sauf soutenir les événements, les organisations de la région ? Bon, je ne vais pas jeter la pierre sur Stan qui a prouvé à plusieurs reprises qu’il aimait son pays. Et pas seulement pour ses multinationales et son paradis fiscal comme un certain millionnaire bâlois ! Lui a mouillé sa chemise pour le pays. Mais honnêtement, ne pas se présenter à Gstaad, c’est faible et honteux, point.

Sans ses deux meilleurs ambassadeurs, inutile de dire qu’un tournoi en devient tout de suite moins sexy… Un peu comme si tu enlevais la paire de balles à Victoria Silvstedt ! L’open de Gstaad a donc vécu une édition sans relief, avec une météo capricieuse, devant des gradins à moitié vides et dont le vainqueur se nomme Almagro. Oui, c’est peut-être un bon joueur, un gros cogneur mais franchement, c’est pas lui qui va me réconcilier avec le sport espagnol et ce peuple de fiérots.

Bref, le tournoi a été tellement chiant que c’est un certain…George Bastl qui a tenu le haut de l’affiche ! Non mais franchement, c’est le gros sketch ça ! Le mec débarque au tournoi de double avec une barbe de hockeyeur, affublé d’un partenaire jamaïcain sorti de nulle part, et il crée le «buzz» de la semaine. Moi je l’aime bien le Bastl, je trouve qu’il a raison de se laisser pousser la barbe et de détonner un peu dans ce milieu aseptisé, mais quand un tournoi doit compter sur un joueur de double au look de Sébastien Chabal pour intéresser les médias, ça fait quand même souci. Toujours est-il que je n’ai pas la solution miracle pour rendre ce tournoi populaire et excitant, c’est toujours et encore un problème de sous…et accessoirement de calendrier. Reste que ce cadre enchanteur mérite un autre spectacle, et mérite surtout la présence de Stan et Rodgeur !

Allez, je reviens assez vite, si possible de meilleure humeur et te promets de commenter la collaboration entre Anacone et Federer qu’on espère fructueuse !