Le sacre d'une génération de losers
Voilà voilà, les Français ont donc remporté leur dixième Saladier d'Argent ce dimanche, après une attente de 16 ans marquée par des échecs à répétition, des crises internes pathétiques et quelques finales traumatisantes, dont celle de 2014 contre Unser Nati. En cette édition boudée par les principaux ténors du circuit, la bande à Noah a su profiter d'un tableau extrêmement clément avant de battre la Belgique, pardon, avant de perdre contre David Goffin mais de battre cette pâle équipe de Belgique. Soyons honnêtes, à part le dernier finaliste du Masters, cette formation belge ne voulait pas dire grand-chose, à commencer par un Darcis aussi crédible que l'équipe de ski alpin de son pays... Le capitaine des diables rouges pourra d'ailleurs regretter longtemps de n'avoir pas aligné Goffin en double : vu la forme et la confiance du gaillard, il aurait certainement pu ramener ce point décisif.
Tu le sais, j'adore la Coupe Davis et ne peux qu'apprécier ces images de liesse des tennismen français. Et, même si j'aime bien allumer nos voisins tricolores, il faut reconnaître que c'est un des pays qui vénère le plus cette compétition mythique, et rien que pour ça, respect à eux et fêtez bien les mecs ! Et qu'ils fêtent pendant une semaine, un mois, une année même... Parce qu'autant dire que cette Coupe Davis, ça restera pour les Tsonga, Gasquet, Simon, Herbert, Pouille, Mahut, Chardy et autre Benneteau comme LE titre de leur carrière. Le seul et unique titre qui compte, ni plus ni moins. Certes, Lucas Pouille est jeune et a encore quelques belles années devant lui, mais pour le reste de cette génération de losers, ils ne peuvent pas rêver d'un plus beau trophée !
Une génération de losers, oui, qui n'aura rien montré en Grand Chelem depuis tant d'années, qui aura été incapable de s'installer durablement dans le Top 10 et qui aura dû attendre l'une des éditions les plus faibles de la Coupe Davis pour soulever enfin ce Saladier d'Argent. Et au dessus de cette bande de joueurs de seconde zone, trône en héros un certain Yannick Noah... Le grand gourou des Bleus, que j'avais eu plaisir à allumer en février après notre victoire en Fed Cup, a donc réussi son pari et gagne sa troisième finale de Coupe Davis sur trois, avec toujours ce brin de chance et la gueule grande ouverte.
Je ne sais pas si les joueurs apprécient vraiment ce docteur ès théories, s'ils l'écoutent aux changements de côté, s'ils n'ont pas envie de lui foutre des baffes quand il se met à pleurer ou à s'exciter sur son banc de capitaine, mais comme on dit, il n'y a que le résultat qui compte et aujourd'hui, force est de constater que l'auteur de Saga Africa a fait les bons choix durant cette campagne. Notamment en faisant revenir Tsonga pour la demi-finale, en optant pour la bonne équipe de double samedi et en décidant d'aligner Pouille lors du cinquième match. Mais ne compte pas sur moi pour encenser ce mec dont le melon est aussi gros que celui de Bernard Nicod et Marc Bonnant réunis...
Je ne sais pas si les joueurs apprécient vraiment ce docteur ès théories, s'ils l'écoutent aux changements de côté, s'ils n'ont pas envie de lui foutre des baffes quand il se met à pleurer ou à s'exciter sur son banc de capitaine, mais comme on dit, il n'y a que le résultat qui compte et aujourd'hui, force est de constater que l'auteur de Saga Africa a fait les bons choix durant cette campagne. Notamment en faisant revenir Tsonga pour la demi-finale, en optant pour la bonne équipe de double samedi et en décidant d'aligner Pouille lors du cinquième match. Mais ne compte pas sur moi pour encenser ce mec dont le melon est aussi gros que celui de Bernard Nicod et Marc Bonnant réunis...
Bref, cette finale – à l'image de cette édition 2017 – ne restera pas dans les annales. Mis à part le double samedi, on est clairement resté sur notre faim avec des matches à sens unique dénué de tout suspense, la faute à un Goffin trop fort et à un Darcis trop faible. Mais ce fut tout de même beau de voir 27'000 personnes dans ce stade Pierre-Mauroy trois jours durant, de contempler la niaque des (très) nombreux supporters belges et de se dire, une fois de plus, que cette Coupe Davis est décidément unique. Et qu'il faut vraiment être très con pour vouloir modifier sa formule. Allez, bravo quand même aux Bleus et à l'année prochaine les amis !